Récit
Grasset Editeur
Le livre de poche
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Quart de couverture:
« À treize ans, je perds toute ma famille en quelques semaines. Mon grand frère, parti seul à pied vers notre maison de Phnom Penh. Mon beau-frère médecin, exécuté au bord de la route. Mon père, qui décide de ne plus s’alimenter. Ma mère, qui s’allonge à l’hôpital de Mong, dans le lit où vient de mourir une de ses filles. Mes nièces et neveux. Tous emportés par la cruauté et la folie khmères rouges. J’étais sans famille. J’étais sans nom. J’étais sans visage. Ainsi je suis resté vivant, car je n’étais plus rien. » Trente ans après, l’enfant, devenu cinéaste, décide de questionner un des responsables de ce génocide : Duch, qui n’est ni un homme banal ni un démon, mais un organisateur éduqué, un bourreau qui parle, oublie, ment, explique, travaille à sa légende.
L’Élimination est le récit de cette confrontation hors du commun. Il a été traduit dans de nombreux pays"
Un des témoignages très fort de l'auteur, confronté à DUCH , maître des forges de l'enfer et sinistre Directeur du centre S21à Phnom Penh , lors d'entretiens éprouvants, en quête de mémoire et de vérité. L'auteur s'est illustré par une série de documentaires (films et récits) sur ce sujet. Descriptif effrayant du système d'élimination du nom, de l'individu, de l'identité par une machine infernal.
Les ténèbres sous-jacents qui guettent le lecteur ne sont pas sans rappeler, notamment, le récit de primo Levi - Si c'est un homme (auquel il est d'ailleurs fait référence dans l'ouvrage).
Duch:"Monsieur Rithy, vous avez oublié encore un slogan encore plus important: "la dette de sang doit être remboursée dans le sang".
Je suis surpris: "Pourquoi celui-ci? Pourquoi pas un slogan plus idéologique?"
Duch me fixe: "Les Khmers rouges, c'est l'élimination. L'homme n'a droit à rien."
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