Autobiographie d'un grignoteur de livres
Roman traduit de l'américain par Céline Leroy
Illustrations de Fernando Krahn
Actes Sud - Collection Babel
ISBN 978-2-7427-9115-6
Firmin raconte au lecteur sa vie.
Cela commence par de belles références littéraires, celles d'un écrivain qui chercherait l'amorce de son récit. Mélancolique, lettré, instruit, Firmin a une richesse d'âme peu commune ... pour un rat. Un rongeur malingre, peu allaité faute de mamelles maternelles suffisantes, maltraité par ses nombreux frères et soeurs, qui a très tôt révélé un trouble alimentaire compulsif le poussant à machonner du papier. Qui existait à profusion, la petite famille étant logée dans une librairie.
De la nourriture physique à la nourriture spirituelle il n'y a qu'un pas, vite franchi. Notre petit rat va ainsi apprendre à lire, et va nourrir une grande ambition, qui sera finalement le drame de sa vie: essayer de communiquer avec les êtres humains.
Las! Firmin appartient à une espèce classée nuisible, et ses tentatives de communication par la langue des signes, comme par la musique, s'avèrent désastreuses. Le libraire, auquel il s'est attaché, ne lui rend pas son affection et tente même de l'empoisonner.
Tout au long du récit, un autre drame se noue: le quartier de la librairie, à Boston, où se trouvent également cinéma, vieux théatre, épiceries ... est peu à peu déserté et voué à la destruction pour construction d'ensembles modernes de bureaux. Révolte et résignation, ce sera sur un champ de ruine que, finalement, Firmin achèvera son existence.
La narration est bluffante, à la fois drôle et touchante, on s'attache très vite à ce rongeur poilu et torturé, rêveur tendance dépressif, ce linguiste né dont le regret sera de n'avoir pu s'exprimer ou se faire comprendre.
Bref, on l'aime, ce petit Firmin, et c'est avec regret qu'on se sépare de lui et de son univers plein de livres. Vraiment un très bon moment, c'est mon premier Savage et je suis séduite !
Cela commence par de belles références littéraires, celles d'un écrivain qui chercherait l'amorce de son récit. Mélancolique, lettré, instruit, Firmin a une richesse d'âme peu commune ... pour un rat. Un rongeur malingre, peu allaité faute de mamelles maternelles suffisantes, maltraité par ses nombreux frères et soeurs, qui a très tôt révélé un trouble alimentaire compulsif le poussant à machonner du papier. Qui existait à profusion, la petite famille étant logée dans une librairie.
De la nourriture physique à la nourriture spirituelle il n'y a qu'un pas, vite franchi. Notre petit rat va ainsi apprendre à lire, et va nourrir une grande ambition, qui sera finalement le drame de sa vie: essayer de communiquer avec les êtres humains.
Las! Firmin appartient à une espèce classée nuisible, et ses tentatives de communication par la langue des signes, comme par la musique, s'avèrent désastreuses. Le libraire, auquel il s'est attaché, ne lui rend pas son affection et tente même de l'empoisonner.
Tout au long du récit, un autre drame se noue: le quartier de la librairie, à Boston, où se trouvent également cinéma, vieux théatre, épiceries ... est peu à peu déserté et voué à la destruction pour construction d'ensembles modernes de bureaux. Révolte et résignation, ce sera sur un champ de ruine que, finalement, Firmin achèvera son existence.
La narration est bluffante, à la fois drôle et touchante, on s'attache très vite à ce rongeur poilu et torturé, rêveur tendance dépressif, ce linguiste né dont le regret sera de n'avoir pu s'exprimer ou se faire comprendre.
Bref, on l'aime, ce petit Firmin, et c'est avec regret qu'on se sépare de lui et de son univers plein de livres. Vraiment un très bon moment, c'est mon premier Savage et je suis séduite !
1 comment:
J'adore les rats de bibliothèques, s'ils ne le mange pas !
lu et adoré , cela va de soit
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